Dans la nature, et principalement dans l'atmosphère, on trouve une quantité assez stable de carbone 14. C'est une petite proportion du carbone existant, mais elle est parfaitement détectable. Le carbone 14 est en fait créé dans l'atmosphère par des particules qui viennent de l'espace. Les êtres vivants, tant qu'ils sont vivants, utilisent ce carbone 14 comme du carbone normal, et donc ils ont tous la même quantité de ce carbone dans leurs organismes.
Mais une fois qu'un être vivant meurt, il arrête de renouveller son stock de carbone 14. Et comme le carbone 14 est radioactif, il disparaît petit à petit des restes de l'être vivant à vitesse constante. En mesurant le taux de carbone 14 présent dans un échantillon de matière organique, on peut donc en déduire à peu près quand remonte la mort de l'être vivant. Les seules limitations de cette datation, sont qu'elle ne s'applique qu'aux restes d'êtres vivants, et que d'autre part, au bout que quelques dizaines de milliers d'années, le carbone 14 a complètement disparu. Il n'est donc pas possible de dater par cette méthode les restes des dinosaures, par exemple !
Dans le pétrole que nous brûlons, il n'y a plus de carbone 14 depuis bien longtemps, car le pétrole, ce sont des plantes fossiles. Donc le dioxyde de carbone que nous produisons en brûlant le pétrole n'a pas de carbone 14. C'est ainsi qu'au bord de certaines grandes voies de circulation, les buissons contiennent beaucoup moins de carbone 14 que les buissons dans la nature. Pour eux, la datation au carbone 14 ne marche pas (ou alors ce sont des buissons de plusieurs millieux d'années).