Ces mouvements transportent de l'information : en fait, on combine le son, d'une façon ou d'une autre, avec ce qu'on appelle une onde porteuse (l'onde radio elle-même).
Les antennes réceptrices sont simplement des conducteurs métalliques : quand l'onde radio arrive, elle met les électrons du métal en mouvement, exactement au même rythme que bougeaient les électrons dans l'antenne émettrice. En effet, une onde radio est un champ électro-magnétique, auquel les électrons sont sensibles. Le champ électrique notamment est susceptible de les mettre en mouvement. Il faut noter que l'orientation de l'antenne réceptrice est importante, en partie parce que les ondes émises sont polarisées verticalement. En général, une antenne horizontale ne marche pas. C'est pour cela que les antennes ont l'air de rateaux : il faut le plus possible de parties verticales, et si on veut que l'antenne ne soit pas trop grande, il faut les mettre les unes à côté des autres...
Ces mouvements, c'est un courant électrique, qui peut être récupéré, amplifié, filtré, pour en ôter l'onde porteuse et extraire l'information, le son.
La façon dont on code l'information dans l'onde porteuse est importante. Ce peut être l'amplitude de l'onde porteuse qui représente le son, et dans ce cas, on dit qu'on a une modulation d'amplitude (AM), où cela peut être la fréquence de la porteuse qu'on modifie légèrement, et on dit qu'on est en modulation de fréquence (FM).
Pour l'instant, l'information est codée de façon "analogique" : on peut facilement extraire un signal de ce que capte l'antenne. Si on amplifie ce signal et qu'on l'envoie directement sur les haut-parleurs, on entend le son porté par l'onde radio.
Bientôt, cependant, on codera des "0" et des "1" seulement sur l'onde porteuse. C'est la radio "numérique". Cela a un avantage : aucune miette de l'information transportée ne peut être perdue. Il est en effet extrêmement facile de reconnaître un zéro ou un un, alors que percevoir des variations dans l'amplitude ou dans la fréquence de la porteuse ne se fait pas sans erreur, et donc l'information en souffre. Avec le numérique, si le signal est suffisant, on ne peut pas faire d'erreur, et l'information est transmise de façon parfaite.